Par Arnaud d'Armagnac, Désiré Costaud et Guillaume Gwardeath.

dimanche 15 janvier 2012

Black boule




Si vous étiez au concert de Black Bug au Café Pompier en octobre dernier, peut-être serez-vous surpris pas leur dernier 45t Police Helicopter.





Si le "synth-punk in the face" du power trio s'écoute très très très fort et très très très bourré en live (on est tous d'accord avec ça), ce disque, débarassé des guitares et de la propulsion organique, s'écoute aussi très très très fort mais plutôt très très très drogué : minimaliste, glacial, malsain même, du genre qui fait froid dans le dos de la p'tite dame, mais avec une sensibilité presque pop qui fait qu'on ne sait plus trop sur quel pied danser.


Trois titres dont un instrumental plutôt cools en tout cas.





Ce 45t comme les précédents est surtout l'oeuvre de Ruslav (Johan en vrai), le guitariste de Black Bug qui fait quasiment tout tout seul en studio et qui, comme le rappelait Guillaume Gwardeath dans le post précédent, traîne à Bordeaux depuis quelques mois.


Peut-être l'avez-vous remarqué à l'Assiette musicale accoudé au comptoir du fond, balayant la salle de son regard maléfique à la manière de ces portraits/tableaux de maîtres bien torchés qui donnent l'impression qu'où que vous soyez dans la pièce, celui-ci vous suit invariablement des yeux et vous met mal à l'aise...


Il est plutôt sympa ceci-dit...


Pour info, Black Bug n'existe plus sous la forme d'un trio mais un nouveau LP semble en préparation. Et Johan projette de monter un groupe de punk carton chanté en suédois avec quelques mecs de Bordeaux (il est suédois, oui).





A signaler aussi que ce 45t est sorti sur le label de Chicago Hozac, référence ultime en matière de néo-garage.





Avant d'être un label, Hozac (contraction d'Horizontal Action) était un zine déconneur du début des 00's qui mêlait cul et punk rock (mes deux passions dans la vie). J'adorais ce zine qui, me semble t-il, à largement oeuvré pour le renouveau du garage en fédérant les micro mouvances d'alors (psyché/lo-fi/pop/synth/punk/etc.).





Micro mouvances dont sont sortis, par exemple, les Black Lips, Oh Sees, Intelligence ou plus largement les groupes du catalogue In the Red Records, pour faire court. Black Bug étant l'un des derniers rejetons du truc, la nouvelle école de la nouvelle école en quelque sorte.





Pour en rester à Hozac, on attend toujours que les deux boss du label numérisent les anciens numéros du zine (prévu depuis des plombes) tant la publication vaut son pesant de cacahuètes, d'un point de vue historique autant qu'hystérique.





Et quoi qu'on en dise, aucune paire de nichons ne ressemblant à aucune autre, on ne s'en lassera jamais, même sur papier journal dégueu numérisé. Pareil pour les riffs de guitares, à peu de choses près. Pas vrai les mecs ?





3 commentaires:

  1. bravo pour votre blog qui me permet d'entrevoir ce qui se passe dans le bordeaux bordel (moi qui ne sort jamais de mon bunker)
    Ce single et le bout de concert me font furieusement penser aux merveilleux units de san francisco qui sont un peu aux black bugs ce que les clash étaient à parfum de femme

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  2. http://www.youtube.com/watch?v=36IKMQT1Flc&feature=related

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  3. Merci pour ce complément d'information fort à propos Crokus ! J'imagine que tu as chopé la réédition vinyle toute récente des Units ?

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