Par Arnaud d'Armagnac, Désiré Costaud et Guillaume Gwardeath.

lundi 6 février 2012

"C'est un régal" (dixit un mec du public)





En général, j'essaye de pas trop sortir en semaine, j'ai brulé tous mes jokers "gueule de bois au boulot" depuis belle lurette et une cuite est si vite arrivée...


Et c'est bien dommage parce que l'ambiance est toujours plus à la cool en semaine, on se retrouve entre alcoolos de bonne compagnie, sans qu'il y ait d'enjeu particulier. On se dit que le week-end est encore loin, on y va pépère, et c'est souvent les meilleures soirées.


Alors qu'en fins de semaines, on voit resurgir des cohortes de picoleurs occasionnels qui cassent un peu l'ambiance, quand la ville se transforme en gros supermarché du sexe qui se renifle le cul, ou alors en club de boxe à ciel ouvert ou encore en collège des coeurs brisés.





Sortir le week-end c'est moins rigolo. Mais le mardi, par exemple, c'est sympa, surtout quand y a Regal au Wunderbar (après un showcase à Total Heaven).


Regal est un groupe de Lyon, ses membres font partis de la nébuleuse garage/graphique Last Rapes/Le Pécheur/Arbitraire Editions/etc. Ils passent souvent par Bordeaux sous une appelation ou une autre, mais je me suis toujours démerdé pour les louper jusque-là, d'où mon entorse au réglement de l'apéro en semaine pour les voir, enfin.





J'arrive à la fin de Strasbourg en première partie (on aura l'occasion d'en reparler), y a déjà pas mal de monde dans le coin, ça circule entre le Wunderbar et le Boqueron qui programme ce soir-là Bananarchie, le nouveau groupe d'Olivier Bernet (Shunatao, Persepolis, Kiss Kiss Karaté Passion, etc.). Dommage que les deux concerts ne soient pas regroupés, comme il en était question à un moment.


Je choisi donc Regal car difficile de faire les deux. Mais collègues Arnaud d'Armagnac et Guillaume Gwardeath optent pour les tapas au Boqueron, puisque nous sortons désormais en bande pour les besoins de ce blog (quand l'actu est trop riche en événements, on tire généralement à la courte paille de nos mojito/dead again/Coca Cola pour savoir qui se collera à quoi).





La cave du Wunderbar se remplit assez vite, l'ambiance est plutôt bonne, ça discute, ça se règle, puis c'est parti pour 3/4 d'heure de garage psyché bien punk.


Regal en concert ça vaut le coup d'oeil. Nerveux et tendu comme il faut, les mecs sautillent au pas cadencé, créant une sorte de stroboscope naturel. Entre les morceaux ça déconne, ça bécote les copains qui arrivent au compte goutte, dire s'ils ont un capital sympathie bien établi. Regal fait aussi danser les filles, ultime gage de qualité.



Regal - Toi Toi from Les images agricoles on Vimeo.


Chopez leur premier Lp sorti chez Frantic City/Azbin Records, typiquement de la musique de jeunes punks qui ont bien digérés les trucs de vieux : garage 60's, folk, voire musique irlandaise. De belles guitares, quelques tubes à droite à gauche et une ambiance générale à la fraîche mélancolie qui devrait parler aux fans des Black Lips et autres Nerve City. Un très bel objet qui plus est, dessiné par l'excellent Antoine Marchalot qui est aussi le batteur du groupe.





Fin de concert, je me carapate en douce pour pas tomber dans un traquenard. Bon réflexe puisque la soirée se terminera dans un after bien connu du Cours de l'Yser avec à la clé un quadrillage de flics aux portes du lieu de débauche. Un forcené se serait trimbalé dans la rue en pleine nuit avec un fusil à pompe, assignant ainsi à résidence les valeureux fêtards jusqu'à pas d'heure.


Magie des sorties en semaine quand je vous dis...






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